Dan Sabatay est né le 23 janvier 1933 à Bucarest (Roumanie). En 1948, adolescent, il doit fuir la Roumanie vers Paris où des membres de sa famille sont installés. Après un Baccalauréat scientifique, il poursuit des études universitaires en mathématiques – il se passionne alors pour la géométrie – en parallèle de la pratique de la céramique. Il est naturalisé français le 18 juin 1960 et part faire son service militaire en Algérie. Très sensible à l’art romain, il est fasciné par Venise et Rome, influencé par les mouvements cubistes et surréalistes, très attiré par la peinture des maîtres italiens mais aussi des grands peintres tels Picasso, Fautrier, Morandi, Soulage, Kandinsky. Il fréquente la galerie Bucher et la Galerie Jacob de Madame Denise Renard.
Il travaillera toute sa vie avec passion la lave. Il crée en autre des œuvres monumentales, en lave de Volvic, émaillées le plus souvent à son atelier. Dans le cadre de la procédure
du 1 % Malraux, il s’associe souvent à d’autres artistes dont Léon Gischia pour la réalisation des deux panneaux qui encadrent l’entrée principale du Campus de Jussieu (1970 1971), Pierre Wemaëre pour la création d’un mur au collège de Montigny en Ostrevent (1975) et d’une frise intérieure au Collège de la Durantière à Nantes, plusieurs réalisations avec Violette D’Auriol. Il crée seul en 1980 six murets et une frise au Lycée Technique du bois de Saulxure en Moselotte. Entre 1963 et 1976, il participe à plusieurs expositions de céramique, seul ou en groupe, à la galerie l’Arbre Rose (Paris), l’Odeur du Temps (Paris), « Terres des Hommes » Exposition Universelle de Montréal, l’Hôtel de Sens, la Maison des métiers d’Arts de Paris, la galerie municipale Edouard Manet de Gennevilliers.
En parallèle au travail de la lave émaillée, Dan Sabatay explore l’aquarelle et les techniques mixtes. Sur ces biens plus petites surfaces, il a le même souci de travailler la matière, de lui donner une densité pour éveiller une émotion, faire jaillir une couleur et suggérer une nouvelle forme. A la fin des années 1970, il quitte pour un temps la couleur et fait chanter les noirs, les gris et les blancs. Il travaille dans l‘épure et la rigueur avec des crayons graphite. Il expose ses dessins au Centre Culturel du Vésinet en 1978 et à la Maison de la Culture de Compiègne en 1980. Il découvre ensuite avec enthousiasme la gravure et explore ces différentes techniques en s’appuyant sur des plaques et des matières de tailles et de formes différentes, de beaux papiers Fabriano ou japonais blancs comme couleurs. Grand amateur de littérature et de poésie, collectionneur de livres anciens illustrés mais aussi découvreur de livres d’art, il mêle sa passion à son travail et réalise en très étroite collaboration avec John Crombie et son édition Kickshaws en 1986 « Biobibliographique », L’histoire d’un Homme au travers de sa bibliothèque. Quelques mois avant sa mort le 2 septembre 1987, il renoue avec les couleurs de la Roumanie son pays d’enfance, au travers de la tempéra.
REALISATIONS & EXPOSITIONS
| 1963 | – - | Exposition à la Galerie L’Arbre Rose, Paris (Personnelle) | ||
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| 1964 | – - | Exposition à la Galerie L’Odeur du Temps, Paris (Personnelle) | ||
| 1965 | – - | Exposition à la Galerie L’Arbre Rose, Paris (Personnelle) Réalisation (*) de deux murs en Lave Emaillée (30 m²) pour le lycée Borda de Dax Architectes : P Sirvin, J.P. Hébrard Peintre : Philippe Bonnet |
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| 1966 | – - | Exposition « Terre de Laine » à l’Hôtel de Sens, Paris (Groupe) | ||
| 1967 | – - | Exposition à la Maison de la Culture de Reims (Groupe) Exposition au Centre Culturel Américain de Paris (Groupe) |
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| 1968-1970 | – - | Réalisation (*) de deux murs en Lave Emaillée (570 m²) situés à droite et à gauche de l’entrée principale de la Faculté des Sciences de Paris, Place Jussieu Architectes : Albert, Cassan, Coulon Peintre : Gischia Exposition “Terres des Hommes”, Exposition Universelle, Montréal (Groupe) |
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| 1971 | – - | Exposition à la Maison des Métiers d’Art, Paris (Groupe) Participation à Batimat |
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| 1972 | – - | Exposition « Les Muraux » à la Maison des Métiers d’Art, Paris (Groupe) | ||
| 1973 | – - | Réalisation (*) de neuf plaques en Lave Emaillée pour une fontaine murale de 3m.x0,7m, Groupe scolaire Daniel Auber à Hérouville Saint Clair Architecte : J.P. Campmas Peintre : Bernard de Mandeville |
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| 1974 | – - | Réalisation (*) d’une frise en Lave émaillée (50m.x1m.), salle polyvalente du Collège La Durantière à Nantes Peintre : Pierre Wemaëre |
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| 1975 | – - | Exposition « L’Art de la Céramique dans le monde » Calgary, Canada (Groupe) | ||
| 1976 | – - | Exposition « Céramiste d’ Aujourd’hui », Centre Culturel de Gennevilliers (Groupe) Réalisation (*) de deux frises de 7m;x2m. et de 10mx1m. Collège de Chalette sur Loing Peintre : Violette d’Auriol |
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| 1977 | – - | Réalisation (*) d’un mur en Lave Emaillée de 6m.x3m, Collège de Montigny en Oestrevent Peintre : Pierre Wemaëre Réalisation (*) d’une frise de 80m.x6m, Lycée de Sablé sur Sarthe Peintre : Violette d’Auriol |
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| 1978 | – - | Exposition choix d’un amateur (peinture) au centre Culturel du Vésinet (Groupe) | ||
| 1980 | – - | Exposition de dessins à la Maison de la Culture de Compiègne (Groupe) Réalisation (*) de six murets et cinq frises en Lave Emaillée d’une surface totale de 52 m2 pour le Lycée Technique du Bois de Saulxure en Moselotte |
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| 1983 | – - | Réalisation (*) d’un mur en Lave Emaillée de 2,4m.x2,8m pour les Ateliers des Arts Appliqués du Vésinet. (Don de l’artiste) |
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| 1984 | – - | Organisation de l’exposition « A la Découverte d’un Editeur, Précurseur Génial de son Temps, Guy Levis Mano, 1904 180 », à la Bibliothèque du Vésinet | ||
| 1986 | – - | «Biobibliographique » John Crombie, douze gravures de Dan Sabatay éditions KICKSHAWS, quarante exemplaires numérotés sur Vélin Arches, signés de l’Auteur et de l’Artiste. | ||
QUELQUES ECRITS
« Quand je pense à Dan Sabatay, je revois aussitôt sa haute silhouette, son visage grave, gravé à la pointe sèche mais illuminé par un sourire large et franc, comme son regard, attentif, réfléchi. Dan Sabatay n’était pas qu’un artiste portant haut les exigences de l’art, il était aussi, et peut-être avant tout, un humaniste de grande culture et un homme de cœur.
Dans le silence de son atelier aussi bien qu’au sein des commissions chargées alors d’élaborer les programmes des expositions du Centre des Arts et Loisirs du Vésinet (aujourd’hui Théâtre Alain Jonemann), il s’imposait naturellement. Intransigeant sur le fond et la forme, intellectuellement généreux, il m’aura appris à découvrir, derrière l’apparence des œuvres, le cœur de l’homme-artiste. Comme ses laves émaillées, il était solide et chatoyant ; comme ses dessins ou ses gravures, il était vibrant et lumineux. Il ne m’a pas quitté. » Pierre Montéléon Lien vers articles en PDF
ARTICLES & CATALOGUES
Mars 2012
Directeur honoraire du Théâtre du Vésinet